Pouvez-vous retracer votre parcours ?
Je suis né et suivi ma scolarité sur l’île d’Idjwi sur le lac Kivu. J’ai ensuite obtenu une licence en Sciences commerciales et administratives à Bukavu. Après 3 années comme responsable financier chez Orange, j’avais envie de m’engager dans le secteur humanitaire. J’ai travaillé pour Women for Women International avant d’être recruté par MSF. J’ai commencé comme assistant financier, puis je suis parti à Kinshasa comme Accounting Manager (ACMA) pour la mission d’urgence d’OCBA au Kasaï.
Que retenez-vous de cette expérience ?
Ça a été un grand défi, à la fois professionnel et personnel. D’abord, il s’agissait de mettre en place tous les outils et procédures, en très peu de temps, ce que nous avons réussi avec le coordinateur financier. Personnellement, j’étais loin de ma femme et de mes quatre enfants, dans une grosse ville où il fait chaud, où la vie est chère et où on parle une autre langue. J’ai passé 14 mois à Kinshasa, mais avec le soutien de mes collègues et de la détermination, j’en suis venu à apprécier ce poste d’ACMA ! Après 14 mois là-bas, le projet s’est terminé et j’ai été recruté comme ACMA à Bukavu.
Aujourd’hui, vous franchissez encore un nouveau pas ?
En effet, après deux ans et demi à ce poste, je vais bientôt partir en expatriation. Le processus a été long, car j’ai dû acquérir un certain niveau d’expérience ainsi que des compétences managériales. Au Mali, j’occuperai le poste de responsable administratif sur la base de Douentza. Comme mon expérience à Kinshasa me l’a prouvé, je pense que l’adaptation ne se fera pas du tac au tac, que ce soit pour le climat ou le nouveau poste, mais grâce au travail, je pourrai m’intégrer assez rapidement. De toute façon, je ne suis pas près de quitter MSF !