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Covid-19 response in Kinshasa

Coronavirus en RDC: la double peine à Kinshasa

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En trois mois, la République Démocratique du Congo (RDC) a dépassé la barre des 4 500 cas confirmés de Covid-19. Kinshasa, sa capitale, comptabilise plus de 90 % des cas. Au sein du centre de traitement Covid-19 de l’hôpital Saint-Joseph, MSF prend en charge des dizaines de patients, dont un nombre de plus en plus important de cas sévères en oxygénothérapie et s'inquiète des effets collatéraux de la pandémie sur l'accès aux soins.

« À Kinshasa, nos équipes mobiles présentes dans 50 structures de santé de la ville ont, non seulement renforcé les mesures d’hygiène, mais aussi, ont fourni des masques et des kits de lavage de mains. Le personnel médical ainsi que les relais communautaires ont été formés sur la prévention et le contrôle des infections. » explique Karel Janssens, chef de mission de MSF en RDC. Et d’ajouter ; « Au début de l’intervention, la majorité des patients reçus souffraient de formes bénignes du virus. Mais depuis mi-mai, nous recevons de plus en plus de patients dans un état grave. Au 11 juin, 14 des 29 patients hospitalisés étaient placés sous oxygénothérapie. »

Covid-19 operations in Goma

L’effet caché de la Covid-19 sur l'offre de soins

La faible disponibilité des tests et le délai d'obtention des résultats ne sont pas les seuls défis à relever dans la riposte au coronavirus dans la capitale congolaise. Depuis la déclaration de la pandémie, MSF constate en effet une baisse marquée du nombre d’admissions et de consultations dans les structures de santé qu’elle appuie à Kinshasa.

Gisèle Mucinya, coordinatrice médicale du projet VIH/Sida de MSF à Kinshasa précise qu’« au Centre Hospitalier Kabinda, le nombre de consultations VIH a baissé de 30% entre janvier et mai 2020, Et au Centre Mère et Enfants de Ngaba que nous appuyons, une baisse de 44% des consultations générales a été enregistrée entre janvier et avril. C’est très inquiétant. »

Face à une pandémie comme la Covid-19, et au vu de l’augmentation des infections respiratoires qui accompagnent la saison sèche, il est vital d’assurer un bon fonctionnement des structures de santé de première ligne. Cette pandémie ne doit pas réduire davantage l’accès aux soins des patients.