Au vu de leur ampleur et de leurs conséquences, les violences sexuelles doivent être considérées comme une urgence de premier ordre par les autorités congolaises et l’ensemble des organisations humanitaires présentes en République démocratique du Congo. Si les équipes de MSF assurent, à leur mesure, une prise en charge médicale et psychologique des victimes, le phénomène appelle à une réponse médicale et non-médicale bien plus solide. Et ce, tant pour les victimes de violence sexuelles liées aux conflits que pour celles, nombreuses, subissant ces violences en dehors de ce cadre.
Le manque d’appui actuel constitue une « double peine » pour les survivantes qui souffrent de traumatismes profonds, cette situation les empêchent de retourner à l'endroit où elles ont été violées. Lorsque ce lieu est celui où elles gagnent leur vie, cela peut mettre en danger la survie de toute une famille. Marie Raconte;