COMMUNIQUE DE PRESSE
Attaqué le lundi 7 juin, l’hôpital général de référence de Boga, dans le territoire d’Irumu, n’est désormais plus fonctionnel : de nombreux bâtiments ont été saccagés et incendiés, notamment la salle des soins intensifs, les systèmes électrique et solaire ; le laboratoire et la pharmacie ont été pillés ; des salles ont été vandalisées. Nous déplorons la mort de 10 personnes civiles lors des attaques qui ont fait rage ce jour-là.
D’une capacité de 60 lits, cette structure sanitaire était appuyée par MSF, qui avait démarré sa construction en 2017. Elle permettait à plus de 80 000 personnes des 10 aires de santé de la zone de Boga d’accéder à des soins gratuits et de qualité.
Elles en sont désormais privées. Plus de 270 enfants souffrant de malnutrition aigüe sévère n’ont plus de traitement, les patients suivis ne le sont plus.
« Tout est parti en fumée en quelques heures alors que cette structure est critique pour les habitants de la région », explique Frédéric Lai Manantsoa, chef de mission MSF en RDC.
Ces derniers mois, MSF n’a cessé d’alerter sur l’insécurité grandissante dans ce territoire et l’augmentation alarmante du nombre de personnes victimes de violences sexuelles. Depuis les affrontements incessants des deux dernières semaines, MSF continue d’appuyer le ministère de la Santé à Boga et Gety. Au moins 30 blessés ont été hospitalisés après les premiers incidents, la moitié des patients gravement atteints référés vers Bunia.