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HIV positive children in DRC - a mural tells a story

Kinshasa : Mettre fin au VIH chez les enfants et les jeunes

A Kinshasa, où les moins de 20 ans représentent plus de 60% UNFPAde la population, le VIH/SIDA demeure un problème de santé publique notamment chez les jeunes. 33% des patients suivis au Centre Hospitalier Kabinda à Kinshasa, soutenu par MSF, ont moins de 18 ans et 22% moins de 14 ans.

Les défis pour mettre fin au VIH sont nombreux. « La stigmatisation, la faible couverture de la prise en charge pour les enfants et des services de « prévention de la transmission mère-enfant (PTME) » ainsi que les ruptures récurrentes de traitement et tests dédiés aux enfants et nouveau-nés constituent les principales barrières à l’éradication du VIH pédiatrique. En 2022, seuls 38% des enfants vivant avec le VIH bénéficiaient d’un traitement en RDC et 20% ont eu accès à un diagnostic précoce » déclare Lara de Jacquier, Coordinatrice Projet VIH/SIDA.

Pour lutter contre le VIH/Sida au sein de la jeune génération qui est au cœur de la communauté et représente les leaders de demain, MSF a mis en place en 2019 les clubs de jeunes dans 4 communes de la ville de Kinshasa pour prendre en charge les jeunes séropositifs et leur assurer une dispensation gratuite du traitement antirétroviral, les sensibiliser à l’adhérence au traitement, répondre à leurs interrogations et inquiétudes et les encourager à construire des projets pour leur avenirs.

Lara de Jacquier, Coordinatrice Projet VIH/SIDA « C’est en sensibilisant les jeunes au VIH/Sida qu’il est possible de casser les chaines de transmission, de lutter contre la stigmatisation et espérer un jour mettre fin à cette pandémie »
HIV positive children in DRC - a mural tells a story

Ces clubs qui réunissent des jeunes de 10 à 25 ans sont aujourd’hui animés par une association locale « Jeunesse Espoir ». Plusieurs membres sont devenus à leur tour animateur de club en acceptant leur statut sérologique. Ils luttent, à leur échelle, contre les idées reçues, encouragent leurs camarades à avoir une vie positive avec moins d’auto-stigmatisation et parfois même jouent les intermédiaires aux problèmes sociaux que rencontrent certains dans leur communauté. Ce modèle de soins différenciés, en plus de donner le leadership aux jeunes, répond à leurs besoins spécifiques en matière de traitement et de prévention.

« C’est en sensibilisant les jeunes au VIH/Sida qu’il est possible de casser les chaines de transmission, de lutter contre la stigmatisation et espérer un jour mettre fin à cette pandémie » conclut Lara de Jacquier.