Les promoteurs de la santé travaillent sans relâche pour permettre les visites des familles de part et d'autre, ils organisent des discussions avec les communautés, communiquent de manière transparente avec les populations et préservent aussi la dignité des patients.
C'est un métier de prédilection pour Lazare, l'un des anciens membres de l'équipe de Médecins Sans Frontières en République démocratique du Congo.
En quoi consiste votre travail ?
Les activités de promotion de la santé ont pour but de faire évoluer le comportement des patients ou de la communauté vis-à-vis de leur santé.
Je transmets des messages de prévention sur une ou plusieurs maladies et je fais la promotion du travail de MSF dans des zones où nous intervenons, d'autant plus que l'équipe d'urgence est en mobilité permanente dans différentes zones. Je forme également les relais communautaires pour diffuser les messages dans les profondeurs de la zone. Nous mobilisons et sensibilisons les gens aux messages sur la santé.
Qu'est-ce qui vous rend fier dans votre travail ?
Voir la communauté adhérer aux messages partagés, rassure et soulage tout promoteur de santé comme moi, cette action me rend très fier. Je me rends compte que les efforts fournis ne sont pas vains. Mon objectif de vie : pousser les gens à changer leur comportement, à adopter une attitude responsable face à toute maladie. Il en va du bien-être de toute la communauté.
Quels sont les défis que vous rencontrez dans votre travail ?
Pour mieux faire ce travail, il faut se sentir motivé par l'humanité. C'est le cas pour moi depuis que je suis enfant.
Travailler avec la communauté n'a jamais été facile. Avec mes collègues, nous sommes toujours en mouvement. Le principal défi est de connaître quelques mots de la langue de la région où MSF travaille. Pour contourner cela, nous nous appuyons sur des relais communautaires qui connaissent les coutumes et la langue locale pour bien diffuser les messages.
Je suis fière de franchir les distances qui séparent les villages de nos zones d'intervention : à Lodja, dans la province de Sankuru, j'ai dû marcher six heures pour atteindre la population. C'est un défi, oui, mais aussi une fierté de travailler pour le bien-être des autres.