L'accès à l'eau potable est une nécessité vitale pour tout individu. Mais dans certains coins reculés de la République démocratique du Congo, comme à Popokabaka dans la province de Kwango, cela représente un défi majeur. Dans ce territoire, de nombreuses personnes consomment de l'eau insalubre et vivent sous la menace constante de maladies d'origine hydrique.
"La population consomme l'eau des rivières, notamment celle de Lwayi. La plupart des activités domestiques s'y déroulent : la lessive, de la vaisselle, les enfants y prennent bain. C'est l'une des causes de l'épidémie de la fièvre typhoïde", explique Magloire Mwanakiese, responsable en eau, hygiène et assainissement au sein de l'équipe de MSF.
De mi-juillet à début septembre 2021, les équipes de Médecins Sans Frontières ont répondu à une épidémie de fièvre typhoïde qui frappait les populations de Popokabaka.
Pour éviter les infections dues à la consommation d'eau sale dans les structures qu'elle a soutenu, Médecins Sans Frontières avait mis à disposition de l'eau potable dans six centres de santé et à l'hôpital général de référence de Popokabaka.
"J'étais chargé de traiter l'eau de la rivière Lwayi que les structures sanitaires que nous avons soutenues utilisaient. Nous purifions l'eau avec du chlore. Nous approvisionnons l'hôpital général de référence en eau potable au moins une fois par semaine. A part ça, je m'occupais aussi de l'hygiène des structures pour éviter les maladies nosocomiales aux patients et à leurs accompagnants".
Dans le cadre d'une intervention contre la fièvre typhoïde à Popokabka, MSF et le ministère de la Santé viennent de soigner plus de 2 100 patients et pratiquer 31 interventions chirurgicales.
La fièvre typhoïde survient le plus souvent dans des zones où l'accès à l'eau potable est limité et où l'hygiène est insuffisante. Pour la prévenir, l'accès à l'eau potable, le respect strict des règles d'hygiène et l'utilisation de latrines hygiéniques sont essentiels.