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Muhima Mamy Mukashema. F

Le métier de la logistique, une passion pour Mamy

La logistique, ce secteur moins attrayant pour les femmes et généralement vu comme un domaine masculin, d'autant plus qu’il nécessite une force physique pour effectuer des tâches souvent "considérées comme difficiles". D'après Mamy Muhima qui travaille pour MSF à Goma dans la province du Nord-Kivu, depuis plus d'un an, cette logistique d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui. Elle nous raconte ici son histoire.

Depuis combien de temps travaillez-vous pour MSF, pouvez-vous nous parler de votre expérience?

Je travaille pour MSF depuis 14 mois. Après avoir compris en quoi consistait mon travail, il ne m'a pas fallu longtemps pour commencer. J'ai appris et je m'en sors désormais comme une véritable habituée.

Etant la seule femme de l'équipe, trouver ma place aux côtés des hommes et ma prise de fonction ont constitué un véritable challenge. MSF est une école de formation, j'apprends et j'améliore mes compétences au quotidien. 

A quoi ressemble une journée quand on occupe le poste de logisticien chez MSF ?

C'est un poste des responsabilités ponctuelles, et je dois les réaliser chaque jour. Mon travail est très vaste, je planifie les mouvements quotidiens des véhicules, des chauffeurs et des gardiens. Ensuite, j’assure la vérification et l'entretien des locaux et des installations de MSF.

Je vérifie l'approvisionnement en eau, en électricité, puis je veille sur les conditions de sécurité, mais également je contrôle la consommation dans la fourniture de carburant et lubrifiants dans les différentes installations (bureau, maison, magasin etc...). La particularité de mon poste est que je suis principalement responsable de la planification, de l'organisation, de la coordination et de l'évaluation des aspects logistiques et d’approvisionnements en étroite collaboration avec mes collègues.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées et comment vous les avez contournées ?

L'homme est naturellement imparfait. Au début, il n'était pas facile de travailler dans un environnement à prédominance masculin, avec le temps, je me suis davantage appuyée sur les responsables désignés dans mon équipe, ce qui jusqu'à présent semble bien fonctionner.

Prendre la main du côté mécanique n'a pas été une mince à faire. C'est avec l'aide de l'équipe de mécaniciens que je peux dire actuellement "que tout va bien".