Pourquoi avoir voulu travailler comme pharmacienne avec MSF ?
J’aime la pharmacie parce que pour moi elle joint deux domaines qui m’intéressent : l’aspect médical et l’aspect relations humaines avec les patients. En tant que pharmacienne, on a une proximité élevée avec les patients, bien plus que les médecins et on crée des liens solides avec eux au chevet des personnes dans le besoin lors de chaque intervention. Cela nous permet d’avoir un impact direct sur la santé des populations.
En quoi consiste votre travail lorsque vous êtes sur une intervention rougeole ?
Sur une intervention comme celle-ci, je gère le stock de médicaments. Je dois veiller à ce qu’on ait les médicaments en quantité suffisante pour tenir une intervention. Je m’assure aussi que les consommations de médicaments par les patients soient servies à temps. Le deuxième aspect est de vérifier que les bonnes pratiques de conservation de médicaments sont bien respectées afin de ne pas détériorer les produits ni diminuer leur efficacité. En troisième position, je dois m’assurer que les patients ont accès au bon médicament, avec le bon diagnostic et la bonne dose.
Que faites-vous si dans un village il n’y a pas de local adapté à la conservation de médicament ?
En ce moment-là, c’est un travail d’équipe. Tout le monde sur terrain doit se mobiliser pour trouver un local adéquat avec une bonne température, une bonne humidité, une bonne aération et à l’abri du soleil. C’est tous ces paramètres qu’il faut analyser au début et qu’il faut continuer à évaluer pendant toute la durée de l’intervention afin de bien conserver les produits.