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Sake - Free access to urgent health care for populations on the move

Nyiragongo: MSF craint une flambée de choléra, appelle à une aide «immédiate»

L'organisation Médecins Sans Frontières craint une flambée de choléra dans les sites des personnes déplacées qui ont fui le volcan Nyiragongo, dans l'Est de la République démocratique du Congo, et appelle à leur fournir une « assistance immédiate ».

« Nous craignons évidemment une flambée épidémique de choléra. Le risque est élevé dans cette zone où le choléra est déjà endémique », a déclaré Magali Roudaut, chef de mission MSF en RDC. « Avec des populations qui bougent, ce serait une catastrophe », a-t-elle mis en garde.

Près de 400 000 personnes ont fui le 27 mai Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, menacée par une nouvelle éruption du Nyiragongo, après avoir reçu l'ordre des autorités d'évacuer.

Dans la panique et le chaos, les habitants se sont précipités sur les routes, en particulier vers la localité de Saké, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest. D'autres ont pris la direction de Rutshuru au nord, et Minova dans la province voisine du Sud-Kivu.

Éruption volcanique à Goma
Sur la route d'Afya Bora, certains habitants de Goma quittent leurs quartiers et leurs maisons pour se rendre à Sake, à la suite d'une éventuelle éruption volcanique du Nyirangongo. Ils fouillent les zones exposées par les coulées de lave et doivent être vidés de toute urgence.
Yves Ndjadi/MSF

A Saké, où MSF intervient depuis plusieurs années contre le choléra déjà endémique, « on parle de 100 000 à 180 000 personnes, en plus d'une population normale de 70 000 habitants, on imagine la difficulté d'accueillir cet afflux », a expliqué Roudaut.

« Le gros problème est l'accès à l'eau, il est essentiel qu'il y ait de l'eau potable à disposition pour ces populations », a-t-elle insisté.

« Les déplacés restent dans les centres religieux, églises, temples ou mosquées, et les autres centres collectifs. Beaucoup de personnes continuent de dormir dehors, même si la population de Saké est incroyablement accueillante », a-t-elle ajouté.

MSF s'est « tout de suite mobilisé », notamment sur cette question de l'eau, en mettant à disposition des réservoirs et en faisant de la distribution par camion-citerne. Une capacité de stockage de 180K litres d’eau potable a été disponibilisée et 26 points d’approvisionnement en chlore mis en place.

Les besoins sont « urgents et nombreux » : « nourritures, shelter (abris) temporaires, aide médicale... cette crise demande une assistance et une mobilisation immédiates », a conclu Mme Roudaut.

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