La fièvre typhoïde est une infection potentiellement mortelle et malheureusement courante dans les régions où les conditions de salubrité et d’hygiène sont déficientes. D’après l’OMS, elle affecte chaque année 11 à 20 millions de personnes dans le monde et entraîne de 128.000 à 161.000 décès.
Elle est bien présente en RDC avec plus de 1.564.964 cas suspects dont plus de 360 décès soit une létalité de 0,2% depuis 2020.
Voici les quatre choses les plus importantes que vous devez savoir sur la fièvre typhoïde;
D’où vient-elle ?
La bactérie de la fièvre typhoïde (Salmonella typhi) se transmet généralement par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par des selles ou des sécrétions des personnes infectées, malades ou porteurs sains.
Elle se développe donc facilement dans des milieux insalubres, où l’accès à l’eau potable ou les conditions d’hygiène sont difficiles.
Quels sont ses symptômes ?
Les symptômes qui accompagnent cette maladie peuvent être légers ou graves et apparaissent quelques jours après la contamination.
Il s’agit généralement des fortes fièvres en continu, de maux de tête, fatigue extrême ainsi que les troubles digestifs manifestés par le vomissement et la diarrhée.
Existe-t-il un traitement ?
Oui. Le traitement de la fièvre typhoïde se fait en fonction de l’évolution de la maladie. Dans les cas simples, un recours à un traitement antibiotique suffit généralement.
Pour les cas compliqués, les malades sont hospitalisés pour un suivi car les complications peuvent être dangereuses, voire potentiellement mortelles si elles ne sont pas bien prises en charge. Les complications de la fièvre typhoïde peuvent être non seulement du type médical (troubles neurologiques, troubles digestifs, difficultés respiratoires, complications cardiocirculatoires, complications rénales) mais aussi chirurgical ( des cas de perforation intestinale qui entrainera une péritonite typhique, des hémorragies digestives, qui sans traitement d’urgence conduit au décès du malade).
Comment l’éviter ?
Comme indiqué, la fièvre typhoïde sévit généralement dans des zones insalubres où l'accès à l'eau potable et aux installations sanitaires est limité.
Dans la mesure du possible, des mesures d’hygiène s’imposent pour éviter la maladie : bien se laver les mains avant de manger et être allé aux toilettes, ne pas consommer d'eau en cas de doute quant à sa qualité (la faire bouillir ou chlorer le cas échéant), bien laver les fruits et les légumes, en particulier s’ils sont consommés crus, etc.
Si des mesures d’hygiènes individuelles permettent de prévenir bien des cas, un renforcement général des conditions sanitaires est requis pour réduire le risque, comme l’installation de latrines hygiéniques et le renforcement de l’accès à l’eau potable.