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Kigulube project

RDC : des panneaux solaires pour améliorer les soins

Entre 2018 et 2019, Médecins Sans Frontières a installé des systèmes photovoltaïques sur les toits de l'hôpital Kigulube et du centre de santé de Kusisa, dans la province du Sud-Kivu. Cette source d'énergie plus rentable, plus fiable et plus propre permet au personnel médical de fournir des soins de qualité et assure aux structures de santé une indépendance énergétique pérenne pour des programmes durables.

Etant donné que l'alimentation en électricité des structures de santé dans lesquelles interviennent les équipes de MSF demeure un défi majeur dans les régions isolées et difficiles d'accès, les générateurs diesel représentent ainsi la solution la plus courante pour garantir le bon fonctionnement des installations et des équipements. Malgré cela, assurer leur approvisionnement régulier en carburant est parfois extrêmement compliqué.

Vers une énergie verte et durable

« Les espaces clés pour sauver des vies dans un hôpital sont le bloc opératoire ou l'unité de soins intensifs, et ceux-ci ont particulièrement besoin d’un approvisionnement électrique continu et fiable », explique Chiara Domenichini, coordinatrice médicale de MSF en RDC.

Dr. Pacifique, directeur de l'hôpital de Kigulube, affirme que « cette installation solaire modifie considérablement le traitement administré aux patients de cet établissement puisque, désormais, toutes les chambres seront équipées en électricité pour assurer un traitement médical adéquat aux malades ».

Kigulube project
MSF a installé un système de panneaux solaires à l'hôpital général de Kigulube au Sud Kivu pour donner une autonomie à la structure de santé pour les 20 prochaines années.
Pablo Garrigos/MSF

Les installations photovoltaïques de Kigulube et de Kusisa se composent de 100 panneaux solaires et de sept batteries, capables d'accumuler l'énergie nécessaire à chaque centre pendant deux jours entiers. Chacune des unités de stockage a une durée de vie utile d'au moins cinq ans et bénéficie d'un régulateur électronique capable de contrôler à la fois la charge et la libération d'énergie de chacune des batteries.

Cette unité de contrôle est capable de détecter les anomalies et peut être contrôlée à distance grâce à une connexion Internet. Tout est prévu pour garantir un approvisionnement continu et autonome en électricité.

Un investissement viable

La mise en place d'un tel système nécessite un investissement initial important mais, compte tenu des énormes économies faites sur l'achat et le transport du carburant, les coûts pourraient être amortis en deux ou trois ans.

En effet, ce système coûte 95 % de moins par an qu'un système avec générateurs. Miguel Balbastre, chef de projet MSF précise que pendant la saison des pluies, les équipes sont obligées de transporter le carburant à moto lors de longs trajets à travers la forêt.