Pouvez-vous vous nous parler de votre expérience avec MSF?
Après des études en relations internationales, j’ai souhaité rejoindre MSF pour mettre à profit mes compétences au nom du principe de la solidarité internationale. Voilà bientôt six ans que je travaille pour le BALI (bureau administratif et de liaison intersection) qui offre depuis dix ans un support légal et administratif mais aussi de représentation aux cinq sections de MSF présentes en RDC.
Quelles sont vos principales tâches ?
Ces trois dernières années, mon poste a évolué pour appuyer davantage le représentant du BALI notamment dans ses relations avec les autorités nationales. A Kinshasa, nous plaidons pour les intérêts de MSF et de ses missions auprès de différents ministères afin de maintenir le cadre fiscal, administratif et juridique dans lequel nous évoluons. Au cours de ces discussions, je contribue à la définition de la meilleure solution pour MSF afin que les collègues puissent se concentrer au maximum sur le développement des projets et la conduite des opérations en vue d’améliorer l’accès aux soins de la population congolaise.
Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confrontés ?
L’administration congolaise est complexe, nous pouvons être confrontés à des situations de blocage dans laquelle nous devons trouver une solution en urgence. Il faut en permanence se tenir informé des évolutions de la loi, des changements de personnel dans les cabinets ministériels ou dans les administrations. Avec la COVID-19, certaines administrations se sont retrouvées fermées pendant plusieurs mois. J’ai dû faire preuve de pugnacité et d’énergie pour réussir à négocier et finaliser des accords qui facilitent le travail de MSF. En parallèle, d’autres discussions sont en cours pour définir un accord plus global, qui devrait être un juste compromis pour MSF et l’administration du pays.