934,400
934,4
313,500
313,5
55,400
55,4
47,700
47,7
25,100
25,1
14,300
14,3
1,000
1,
Des centaines de milliers de personnes ont été privées de produits de première nécessité, tels que nourriture, eau, et soins primaires et secondaires durant plusieurs mois d’affilée, et vivent dans la peur.
En 2016, MSF a continué de répondre aux besoins médicaux urgents de victimes de violence et a maintenu ses programmes de soins essentiels au Soudan du Sud, malgré les difficultés croissantes pour atteindre ceux qui en ont le plus grand besoin. Le climat d’insécurité et de violence s’est répandu dans tout le pays et, dans certaines zones, porter secours est devenu une tâche de plus en plus complexe et dangereuse.
Juba
En juillet, des combats ont éclaté à Juba, la capitale. MSF y a ouvert une unité de chirurgie et déployé des cliniques mobiles. Durant le premier mois, une équipe de terrain a traité 9242 patients présentant des blessures liées aux violences et des problèmes de santé dus à la détérioration des conditions de vie.
L’équipe de MSF a aussi aidé le ministère de la Santé à créer et gérer un centre de traitement du choléra à l’hôpital universitaire de Juba.
Grande région du Haut-Nil
Pibor
La clinique de MSF à Pibor offre des soins en ambulatoire et en hospitalisation, dont des services d’urgence et une maternité. En février, des pillages ont suspendu ses activités. En avril, elle était à nouveau pleinement opérationnelle et en fin d’année, elle a commencé à proposer de la chirurgie.
Doro
MSF continue d’offrir des soins médicaux aux 50 000 réfugiés soudanais du camp de Doro, ainsi qu’à la communauté locale du comté de Maban. Et 9970 personnes ont été dépistées via des cliniques mobiles déployées pendant un pic de paludisme.
Lankien
L’hôpital de MSF à Lankien est la seule structure médicale opérationnelle dans cette zone. En 2016, les taux de malnutrition étaient certes plus bas que prévu mais l’équipe a admis 1068 patients dans son programme de nutrition thérapeutique. Le paludisme est la principale maladie traitée à l’hôpital de Lankien et dans le centre de soins primaires de Yuai. En 2016, l’hôpital de Lankien a aussi soigné 1530 cas de kala-azar (leishmaniose viscérale), une maladie potentiellement mortelle transmise par un phlébotome. Au total, l’hôpital de Lankien et le centre de santé de Yuai ont assuré 116 944 consultations ambulatoires en 2016.
Bor
MSF poursuit la formation du personnel et la rénovation des bâtiments de l’hôpital de l’État à Bor. Dès avril, l’équipe a soutenu le service de chirurgie et amélioré la pharmacie, la stérilisation et la gestion des déchets.
Fangak
En 2016, MSF a recentré son travail sur l’accès aux soins dans la zone de Fangak, ravagée par la guerre, et a progressivement transféré ses activités ambulatoires d’Old Fangak pour ouvrir des activités à New Fangak, où peu organisations humanitaires travaillent. À Old Fangak, MSF a soutenu un hôpital de 40 lits, qui a reçu 66 000 consultations ambulatoires et admis 1800 patients.
Site de protection des civils (PdC) et ville de Bentiu
L’insécurité a forcé des civils plus nombreux à se réfugier dans le site de PdC de Bentiu. MSF reste préoccupé par les conséquences sanitaires des conditions déplorables dans lesquelles vivent les 120 000 réfugiés. MSF gère le seul hôpital du site, une structure de 160 lits dotéed d’un service d’urgences, un bloc opératoire et une maternité. Les équipes prennent en charge les victimes de violence sexuelle et sexiste et les cas de VIH, tuberculose (TB), choléra, paludisme et kala-azar. De plus, elles mènent des activités de promotion de la santé, de suivi sur le site et dans la ville de Bentiu. En 2016, MSF a assuré 40’380 consultations en soins primaires et admis 4325 patients.
Comtés de Leer et Mayendit
Début 2016, MSF a ouvert des services d’urgence dans les comtés de Leer et Mayendit, où d’intenses combats ont fait fuir des milliers de personnes, principalement dans les marais tout proches. Le conflit persiste dans cette zone et les besoins humanitaires sont immenses. Des équipes mobiles ont dispensé des vaccinations et des soins de base, surtout pour des cas de paludisme, infections respiratoires, maladies diarrhéiques, malnutrition et violence sexuelle. En juillet, les activités médicales ont été interrompues suite au pillage de la clinique de MSF à Leer.
À Yida, MSF propose aux réfugiés soudanais de l’État du Kordofan du Sud une large palette de services ambulatoires et en hospitalisation, dont vaccinations et traitement du VIH et de la TB.
Dans le comté de Mayom, MSF gère, avec le ministère de la Santé, une clinique qui dispense des soins d’urgence de base et le traitement du VIH et de la TB.
En février, l’attaque sur l’hôpital géré par MSF dans le site de PdC de Malakal a tué plus de 25 personnes, dont deux membres du personnel. MSF a publié un rapport sur ces évènements et lancé une campagne internationale de plaidoyer appelant la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud à offrir des conditions de sécurité crédibles aux civils sous sa protection et à améliorer les conditions de vie dans ce site. En juin, un nouvel hôpital de 60 lits a été ouvert pour remplacer la structure existante et MSF a également ouvert, dans la ville de Malakal, un centre médical proposant des services ambulatoires et en hospitalisation et une salle d’accouchement, pour faire face à l’augmentation de la population.
Sur l’autre rive du Nil Blanc, l’hôpital de Wau Shilluk fournit des soins primaires et secondaires aux déplacés établis dans cette zone.
Région de l’Équatoria
Yei. Après une flambée de violences dans l’Équatoria, MSF a ouvert une clinique pour offrir des soins médicaux, un soutien psychologique et des vaccinations. Dès novembre, des équipes mobiles ont été déployées et ont traité 1368 patients durant la première semaine.
En novembre, un projet ouvert en réponse aux combats autour de Mundri a dû être suspendu suite à un vol à main armée.
Malgré des heurts sporadiques dans la région de Yambio, MSF a poursuivi son programme VIH « Tester et traiter », qui vise à fournir un traitement antirétroviral aux patients dès le diagnostic posé.
Région du Bahr El Ghazal
L’hôpital d’Aweil, seule structure de soins secondaires de la région, couvre 1,5 million de personnes. En 2016, l’équipe a dispensé des soins maternels et infantiles et répondu à une hausse importante du nombre de cas de paludisme.
Plus au sud, à Wau, MSF a assuré environ 42’000 consultations suite à des heurts violents qui ont fait plus de 60000 déplacés en juin.
Agok, Région sous statut administratif spécial d’Abyei
L’hôpital d’Agok offre des soins spécialisés et d’urgence à plus de 140 000 personnes dans la région isolée d’Abyei. En 2016, les équipes ont reçu quelque 50 000 consultations et pratiqué environ 1600 interventions chirurgicales. De plus, dans le cadre de son programme de lutte contre le paludisme, MSF a traité plus de 40 000 patients dans les villages isolés.
Fermetures de projets
Fin 2016, l’équipe a commencé à réduire les opérations dans la structure médicale de Melut suite à l’arrivée d’autres organisations. À Gogrial, où MSF a commencé à travailler en 2009, la plupart des activités médicales ont été transférées au ministère de la Santé en mai.