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La situation économique continue de se dégrader et très peu de fonds sont disponibles pour des dépenses publiques et des services sociaux. Le secteur de la santé est confronté à de nombreux défis, comme les pénuries de fournitures médicales et de médicaments essentiels. De plus, des inondations et des épidémies régulières de maladies d’origine hydrique ont frappé le pays, en raison de la détérioration des infrastructures d’assainissement et d’approvisionnement en eau dans le pays, y compris à Harare, la capitale.
La prévalence du VIH a certes baissé, de 30% au début des années 2000 à 15 % aujourd’hui. Mais il reste des lacunes majeures dans les services, notamment la disponibilité du suivi de routine de la charge virale et des traitements antirétroviraux (ARV) de deuxième intention. De plus, le cancer du col de l’utérus est un problème sanitaire émergent car les femmes séropositives ont cinq fois plus de risques de le contracter que les autres.
Harare
MSF offre un soutien global aux victimes de violence sexuelle et a aussi offert des services complets pour les adolescents dans le district urbain de Mbare. À la polyclinique d’Epworth, la prise en charge intégrée du VIH, de la TB et de la TB multi-résistante (TB-MR) est adaptée à tous les âges et un dépistage et des stratégies de traitement précoce du cancer du col de l’utérus sont proposés à toutes les femmes séropositives.
MSF continue de reconstruire et réparer les puits dans les quartiers les plus vulnérables de la ville, pour fournir un accès à l’eau potable et prévenir les épidémies de maladies d’origine hydrique, telles que la typhoïde et le choléra.
L’équipe soutient le diagnostic et le traitement du VIH, de la TB et des problèmes de santé mentale dans la prison de haute sécurité de Chikurubi et offre traitements et soins aux patients de l’unité psychiatrique de l’hôpital central de Harare. Elle assure en outre des soins psychiatriques décentralisés et un suivi communautaire après l’autorisation de sortie de l’hôpital pour prévenir rechute et réadmission à l’hôpital. En 2016, des équipes ont assuré 1579 entretiens individuels et 180 sessions de groupe. MSF a aussi achevé les travaux de rénovation et de construction du nouveau département ambulatoire de l’hôpital psychiatrique de Harare, et offert 100 lits d’hospitalisation.
Gutu
À Gutu, MSF a adopté depuis 2011 une approche communautaire pour gérer les vastes cohortes de patients séropositifs stables. Les premiers résultats d’une large enquête menée en juin 2016 par Epicentre (MSF) au sein de la population montrent que le district a atteint les chiffres de 86-94-86, et est sur la voie des objectifs 90-90-90En 2020, 90% des personnes infectées par le VIH connaissent leur statut, 90% des personnes diagnostiquées séropositives sont sous traitement antirétroviral continu, et 90% des personnes sous ARV ont une charge virale indétectable.. À Mwenezi, MSF collabore avec le MoHCC pour pleinement mettre en œuvre la stratégie « Tester et traiter »Les lignes directrices de l’OMS publiées en 2015 affirment que toute personne diagnostiquée positive au VIH devrait débuter un traitement antirétroviral le plus vite possible après le diagnostic pour quelque 18 000 séropositifs.
MSF apporte son aide au MoHCC pour introduire de nouveaux modèles de soins et des groupes communautaires d’observance dont les membres vont à tour de rôle chercher les renouvellements de traitement ARV, et pour fournir des dépistages préventifs et stratégies de traitement précoce du cancer du col de l’utérus dans six centres de santé de district.
Au Manicaland, MSF soutient la création de groupes communautaires d’observance dans toute la province et le suivi de routine de la charge virale pour les patients sous traitement ARV dans cinq districts. Dans le district de Chipinge et à l’hôpital provincial de Mutare, MSF aide le MoHCC à traiter des maladies non transmissibles, telles que le diabète et l’hypertension.
MSF a aussi offert des traitements à un total de 26 patients atteints de TB-MR à Epworth, Gutu et Mwenezi.
À Beitbridge, des équipes ont dispensé des soins en santé mentale, et des services médicaux dont le dépistage et le traitement du VIH et de la TB à des Zimbabwéens qui ont été expulsés d’Afrique du Sud.
MSF a aussi soutenu l’introduction du suivi de routine ou ciblées de la charge virale de VIH dans tout le pays et a réalisé 84’502 mesures en 2016.
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HISTOIRE DE PATIENT
JABULANI SIMANGO* – 21 ans, originaire d’Epworth
« Quand j’avais onze ans, je suis tombé gravement malade et ai été transporté à l’hôpital dans une brouette. J’ai été placé sous antirétroviraux (ARV) sans comprendre pourquoi je devais les prendre. Mes parents étaient déjà décédés et les autres membres de ma famille n’étaient pas très informés sur le VIH et le sida… On m’a conseillé de rejoindre des groupes de soutien aux jeunes personnes vivant avec le VIH. C’est là que je me suis rendu compte que je n’étais pas seul. Il y avait beaucoup de jeunes de mon âge qui étaient séropositifs. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à adhérer à mon traitement. MSF venait me voir à la maison pour s’assurer que je continue toujours de prendre correctement mes médicaments. Au bout d’un moment, mon état a commencé à s’améliorer. Quand mon état de santé a présenté les premiers signes positifs, les membres de ma famille ont commencé à m’accepter, moi et mon statut. Ils ont compris qu’être séropositif ne signifiait pas que c’était la fin de la vie. »
* Le nom a été modifié.