Choloma, une ville industrielle en pleine croissance au nord du pays, connait des niveaux de violence notoirement élevés. Or, elle comptait peu de structures de santé axées sur les besoins des femmes ; nombre de femmes enceintes ne recevaient aucun soin prénatal et les services d'obstétrique restaient très limités. Les taux de complications médicales chez les femmes en âge de procréer étaient dès lors élevés. En mars 2017, MSF a ouvert un projet dans une clinique mère-enfant de cette zone.

Les équipes de MSF à Choloma assistent les accouchements et offrent des consultations pré- et postnatales, du planning familial, ainsi qu’un soutien psychologique aux victimes de violence, y compris sexuelle.

À Tegucigalpa, la capitale, MSF poursuit son servicio prioritario ou service prioritaire, qui offre en collaboration avec le ministère hondurien de la Santé des soins médicaux et psychologiques d'urgence aux victimes de violence, y compris sexuelle. Ce service intégré, gratuit et confidentiel est disponible dans trois sites différents de Tegucigalpa, dont l'hôpital principal.

Les victimes de viols reçoivent une prophylaxie post-exposition pour prévenir les infections par le VIH et l'hépatite B, des traitements contre d'autres infections sexuellement transmissibles, telles que la syphilis et la gonorrhée, ainsi qu’un conseil psychosocial, de la thérapie de groupe et des premiers secours psychologiques.

Conformément aux protocoles internationaux, MSF plaide toujours pour que les victimes de violence sexuelle aient accès à une prise en charge intégrée au Honduras, où la contraception d'urgence reste interdite.