Dans un pays où le système de santé est au bord du gouffre, la COVID-19 a privé de nombreuses personnes de soins médicaux, que ce soit pour des maladies chroniques ou des soins d’urgence. Dans la capitale, Caracas, le projet MSF d’aide aux victimes de violences sexuelles a dû réduire ses services car la moitié de son personnel a été redéployée pour faire face à la pandémie de COVID-19. De nombreux patients sont dans l’incapacité de se rendre à l’hôpital en raison des restrictions de déplacement. Cependant, malgré ces difficultés, l’équipe réduite fait tout son possible pour poursuivre ses activités et venir en aide aux patients. Dulce, Yamilette et Alberto nous décrivent avec leurs propres mots une situation sanitaire des plus dramatiques au Venezuela.
Des personnes font la queue pour voir un médecin.
Des personnes attendent à l’entrée des urgences à l’hôpital Vargas de Caracas, au Venezuela. Les cas de COVID-19 étant pris en charge en priorité, de plus en plus de personnes se retrouvent privées de soins pour leurs maladies chroniques ou des traitements d’urgence.
Quand la COVID-19 a frappé le Venezuela, le pays faisait déjà face à une crise économique et humanitaire durable, que la pandémie n’a fait qu’exacerber. Ce pays dont le service de santé est au bord du gouffre, parvient à peine à répondre aux besoins médicaux primaires de sa population. De nombreux Vénézuéliens se sont retrouvés privés de soins des suites de la pandémie.
Alberto Martínez, 35 ans, attend des clients sur son mototaxi à Petare, dans l’agglomération de Caracas. Récemment, quand son fils de quatre ans, asthmatique, a eu besoin d’ une assistance médicale, Alberto n’a pas trouvé la moindre structure médicale accueillant des patients atteints de pathologies autres que la COVID-19.