589,100
589,1
173,200
173,2
86,300
86,3
59,500
59,5
42,300
42,3
10,500
10,5
En 2018, nous sommes intervenus en réponse à des épidémies et avons contribué à améliorer la couverture vaccinale, tout en renforçant notre aide aux victimes de violence, déplacés, migrants et communautés hôtes.
Interventions d'urgence
Nous avons continué d’aider les services de santé à assurer les vaccinations, la surveillance épidémiologique et les interventions d'urgence pour contrôler les épidémies dans tout le pays.
Nous avons vacciné près de 262’000 personnes lors d’épidémies de méningite et de rougeole dans les régions de Tahoua et Agadès. De juillet à octobre, nous avons traité plus de 2’500 cas de choléra dans les régions de Maradi et Tahoua. Une fois le pic de cette épidémie passé, nous avons soutenu la vaccination préventive de 167’000 personnes dans les zones à haut risque.
En outre, nos équipes d'intervention d'urgence ont distribué des secours à plus de 5’000 déplacés, à la suite d'inondations ou de violences à Niamey, Tillabéri, Agadès, Tahoua et Diffa. Elles ont aussi offert un soutien en santé mentale à 423 personnes pour les aider à surmonter leur traumatisme.
Région de Diffa
Après quatre années de conflit armé, 250’000 réfugiés et déplacés internes vivent encore dans des conditions effroyables dans des camps informels à Diffa. Insécurité et manque de ressources ont aussi un impact dévastateur sur les communautés locales.
En 2018, nos équipes ont travaillé dans le principal hôpital de soins maternels et pédiatriques de la ville de Diffa, dans les hôpitaux de district à Nguigmi, Chetimari et Mainé-Soroa, et dans plusieurs centres de santé et dispensaires de la région.
À Mainé-Soroa, nous avons mis sur pied des activités transfrontalières pour offrir un accès aux soins aux communautés locales et nomades vivant entre le Niger et les zones les plus septentrionales de l'État de Yobe au Nigéria.
Nos équipes ont géré de nombreuses cliniques mobiles et des interventions ponctuelles dans des zones où la présence de groupes armés limite les déplacements et la distribution d'aide humanitaire.
Les besoins en santé mentale des enfants et adolescents traumatisés par le conflit sont souvent négligés. Notre programme de conseil psychosocial et de soutien en santé mentale nous a permis de former 100 agents communautaires à la détection des symptômes de problèmes psychologiques, en particulier chez les jeunes.
Nous avons ainsi pu aider beaucoup plus d'enfants : en 2018, nos équipes ont assuré près de 13'000 consultations individuelles. En fin d'année, plus de 30% des patients avaient moins de 14 ans.
Région de Zinder
Nos équipes dans la région de Zinder s’emploient à soigner les enfants de moins de cinq ans atteints de malnutrition aiguë sévère et de maladies infantiles courantes.
En 2018, nous avons soutenu l'unité de pédiatrie de l'hôpital de district de Magaria et 11 centres de santé, ainsi que 14 dispensaires de la région, pendant les pics saisonniers de paludisme et de malnutrition.
Nous avons mis sur pied des actions communautaires de proximité, dont des sessions de sensibilisation, la recherche active de cas et la formation des parents à l'utilisation des bracelets de mesure du périmètre brachial (bracelet MUAC) pour dépister la malnutrition chez leurs enfants.
En 2018, nous avons admis plus de 22’000 enfants de moins de cinq ans en pédiatrie à Magaria, soit le double des années précédentes. Nous avons reçu 127’500 enfants de moins de cinq ans en consultation ambulatoire et soigné 20’900 enfants dans notre programme de nutrition en ambulatoire, dont près de la moitié entre août et octobre. Nous avons admis jusqu’à plus de 1’000 enfants par jour à l'hôpital, dont plus de 250 avaient besoin des soins intensifs.
Nous avons aidé le ministère de la Santé publique à appliquer la chimio-prévention du paludisme saisonnier, en effectuant plus de 18’000 tests rapides et traitant 12’200 enfants dont le test était positif.
Région de Maradi
À Madarounfa, notre programme pédiatrique vise à réduire la mortalité infantile en hospitalisant les cas de malnutrition sévère, de paludisme et d'autres maladies chez les moins de cinq ans, et traitant en ambulatoire les cas de malnutrition simple dans les zones de santé environnantes.
Dès septembre, nous avons amélioré la recherche active de cas de malnutrition infantile en faisant appel à des soignants communautaires pour montrer aux mères comment utiliser les bracelets MUAC. Cela a permis de détecter 253 nouveaux cas avant la fin de l'année. Les soignants communautaires soutenus par MSF ont aussi testé plus de 29’800 personnes pour le paludisme. Plus de 80% se sont révélées positives et ont reçu un traitement.
Proche de la frontière, ce projet accueille beaucoup de patients du Nigéria (jusqu'à 30% des cas de malnutrition). Début 2018, nous avons lancé une recherche active de cas de part et d'autre de la frontière, chez les enfants ayant abandonné prématurément la nutrition thérapeutique.
Région de Tahoua
Nous gérons un centre de nutrition thérapeutique en hospitalisation et des unités de pédiatrie et de néonatalogie à l'hôpital de district de Madaoua depuis 2006. En mai 2018, nous avons commencé à aider les centres de nutrition en ambulatoire et les services de pédiatrie des centres de santé de Madaoua et Sabon-Guida. Pour réduire la mortalité maternelle, nos équipes ont travaillé à la maternité de Madaoua et dans le programme de santé sexuelle et génésique à Sabon-Guida.
D'après les résultats de nos enquêtes nutritionnelles et études rétrospectives de mortalité, la situation s'est stabilisée à Madaoua et Sabon-Guida. La capacité du ministère de la Santé publique ayant été renforcée, nous avons annoncé, en décembre, notre retrait graduel de ces deux localités.
Migrants, réfugiés et communautés hôtes
Le Niger est un pays de transit majeur pour les migrants, demandeurs d'asile et réfugiés, y compris les personnes expulsées d'Algérie, rapatriées de Libye ou voyageant vers l'Europe. Ces populations sont souvent victimes d'abus et d'exclusion.
En 2018, nous avons offert des soins médicaux à Niamey et dans la région d'Agadès, deux carrefours de voies de migration. Notre équipe à Niamey a assuré plus de 5’000 consultations dans des cliniques fixes et mobiles.
Dans la région d'Agadès, à Tabelot, Séguédine, Anaye et Dirkou, nous avons soutenu les soins primaires, soins en santé génésique et soins d'urgence pour les migrants et les communautés locales ainsi que les transferts vers d'autres structures. Au centre de santé d'Arlit, nous avons assuré des soins en santé mentale et organisé des transferts vers l'hôpital d'Arlit.
Dans le village frontalier d'Assamaka, nous avons offert des soins médicaux et en santé mentale à 1’960 personnes expulsées d'Algérie et leur avons distribué des kits de secours.
À Tillabéri, nous avons rouvert des centres de soins primaires inactifs et avons géré des cliniques mobiles pour les communautés locales et les personnes déplacées en raison de tensions et conflits interethniques au Mali et au Burkina Faso voisins. Nous avons distribué des kits de secours à 225 familles et offert une assistance médicale essentielle en fournissant vaccination, dépistage de la malnutrition et services en santé génésique.