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55-year-old Muse Bare suffers from cancer of the oesophagus and is cared for through the palliative care program
Rapport international d'activités 2019

Kenya

MSF au Kenya en 2019 Au Kenya, Médecins Sans Frontières (MSF) fournit des soins aux réfugiés, toxicomanes et victimes de violence, et relève des défis de santé publique comme les stades avancés du VIH et les maladies non transmissibles.
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Au Kenya, MSF gère son plus vaste programme hors zone de conflit ou crise d'urgence. Dans les bidonvilles tentaculaires de Nairobi et le camp de réfugiés de Dadaab vieux de 30 ans, beaucoup peinent encore à obtenir un diagnostic et des soins efficaces pour des maladies mortelles.

 

Traitement de maladies non transmissibles

Depuis 2017, nous nous employons à intégrer la prise en charge des maladies non transmissibles dans les soins généraux à Embu. À ce jour, plus de 4’000 patients atteints de ces maladies en ont bénéficié. En août, les 18 stagiaires de la deuxième cohorte de notre programme de mentorat ont terminé le cursus et obtenu leur diplôme. Ils sont maintenant capables de gérer seuls des cas de maladies non transmissibles.

Nous apportons un soutien aux services médicaux pour adultes (90 lits) de l'hôpital de référence du comté de Homa Bay en améliorant la qualité des soins par le dépistage et le suivi des cas sévères. En 2019, 3’054 patients y ont été admis, le plus souvent pour des maladies non transmissibles et chroniques sous-jacentes. Nous avons aussi ouvert une clinique ambulatoire pour le suivi rapproché de patients très malades/instables après leur sortie de l'hôpital.

 

Prise en charge des stades avancés du VIH

À Homa Bay, nous avons continué d’améliorer la prise en charge du VIH et de réduire les taux de transmission et de mortalité. Nous avons réalisé une étude évaluant les résultats des nouvelles approches mises en œuvre dans notre programme VIH dans le sous-comté de Ndhiwa entre 2014 et 2018. Ce programme, destiné à réduire l'incidence du VIH en utilisant le traitement comme stratégie de prévention, repose sur l'idée qu’une personne vivant avec le VIH dont la charge virale est supprimée par un traitement efficace ne peut transmettre le virus à d'autres. Nous avons testé le plus grand nombre de personnes possible, mis sous traitement tous les patients séropositifs et amélioré la qualité et la continuité des soins pour les aider à atteindre une charge indétectable.

Terminée début 2019, cette étude a révélé des résultats prometteurs qui seront publiés en 2020.

En 2019, nous avons soutenu les services VIH de 30 structures de santé gouvernementales, en améliorant la prise en charge et le suivi holistiques des patients aux stades avancés du VIH, les soins aux enfants et adolescents, ainsi que la gestion des patients sous antirétroviraux (ARV) de deuxième et troisième intentions, et en analysant les échecs thérapeutiques.

 

Prise en charge des toxicomanes

Il n’existait pas de cliniques assurant les traitements de substitution aux opiacés dans le comté de Kiambu. Beaucoup de toxicomanes devaient donc se rendre à Nairobi, la capitale, pour en bénéficier. Ils devaient souvent aller dans d’autres structures pour obtenir des soins médicaux et un soutien psychosocial.

En septembre, nous avons ouvert, à Kiambu, une clinique offrant aux toxicomanes un guichet unique assurant traitements de substitution aux opiacés, prise en charge du VIH, de la TB, de l'hépatite C et des maladies non transmissibles, soins des plaies, soutien en santé mentale et conseil, et soins en santé sexuelle et génésique.

Dadaab - Dagahaley - Juillet 2019
Un médecin examine un bébé à Dagahaley, dans le camp de réfugiés de Dadaab, où MSF fournit aussi des soins de santé aux communautés hôtes. Kenya, juillet 2019. 
Arjun Claire/MSF

Prise en charge des victimes de violence

MSF gère une unité de traumatologie à Mathare, à Nairobi, pour soigner les victimes de violence urbaine dans le district d'Eastlands. Cette clinique s’appuie sur un service d'ambulance et un centre d'appel fonctionnant 24h/24 pour offrir des soins d'urgence et, le cas échéant, un transfert pour des traitements complémentaires.

Outre un soutien aux structures du ministère de la Santé, nous gérons, à Eastlands, une clinique de soins spécialisés pour les victimes de violence sexuelle et fondée sur le genre, assurant consultations médicales, prévention de la transmission du VIH et des maladies sexuellement transmissibles, tests de grossesse, prélèvements à des fins judiciaires, conseil psychologique et orientation vers des services sociaux et juridiques. En 2019, nos équipes ont soigné plus de 260 victimes par mois.

 

Soins médicaux aux réfugiés

Nous soutenons toujours un hôpital de 100 lits et deux dispensaires au camp de Dagahaley à Dadaab. Nos services s’adressent à la fois aux réfugiés, dont beaucoup vivent dans ce camp depuis près de 30 ans, et aux communautés locales. Notre programme comprend des soins généraux et spécialisés en santé sexuelle et génésique, chirurgie obstétricale d'urgence, aide médicale et psychologique aux victimes de violence sexuelle et fondée sur le genre et conseil psychosocial.

Nous offrons aussi insulinothérapies à domicile, soins palliatifs et transfert vers des structures spécialisées. En 2019, nous avons mené plus de 210’000 consultations ambulatoires, admis près de 10’000 patients et assisté plus de 2’800 naissances.

 

Soins obstétricaux complets à Likoni

Dans le sous-comté de Likoni, à Mombasa, nous aidons le département de la Santé à fournir des soins obstétricaux et néonatals d'urgence complets au centre de santé entièrement rénové de Mrima. Nos équipes y assistent en moyenne 6’000 naissances chaque année, pratiquent la

chirurgie obstétricale vitale et soutiennent les soins pré- et postnatals ainsi que le dépistage du cancer du col de l'utérus, du VIH et d'autres maladies sexuellement transmissibles.

 

Réponse aux urgences médicales

La forte incidence des morsures de serpents dans le comté de Baringo, au nord-ouest du Kenya, a été largement sous-déclarée en raison d'un manque d'outils de suivi appropriés. Pendant trois mois, une équipe de MSF a formé du personnel médical aux stratégies de prévention, à l'administration de sérums antivenimeux et aux premiers secours aux victimes. Et nous avons fourni des flacons de sérum pour augmenter les stocks du comté.

Nous sommes aussi intervenus lors d’épidémies de paludisme dans les comtés de Baringo et du Turkana. En septembre, plus de 45’000 cas de paludisme ont été dépistés, soit la pire épidémie dans le Turkana depuis 2017.

Plus tard dans l'année, des pluies torrentielles ont causé des inondations et des déplacements dans certaines régions du pays. Des inondations et glissements de terrain ont ainsi forcé nombre d'habitants à fuir leur maison dans le comté de West Pokot. Nous avons fourni du matériel médical et des moustiquaires traitées. Nous avons aussi distribué des secours d'urgence et de la nourriture aux réfugiés du camp de Dagahaley les plus affectés.

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