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2,91
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10,9
1,150
1,15
Des femmes décèdent de complications évitables de la grossesse ou de l'accouchement et les services de néonatalogie sont soit inexistants dans de nombreuses parties du pays, soit trop chers.
Santé maternelle et infantile au Balouchistan
À l'hôpital du chef-lieu du district de Chaman, près de la frontière afghane, nos équipes soutiennent le ministère de la Santé dans les services de santé génésique, de néonatalogie et de pédiatrie. Nous gérons aussi les traumatismes aux urgences et offrons une aide nutritionnelle en hospitalisation et en ambulatoire aux enfants de moins de cinq ans atteints de malnutrition. Ces services sont accessibles aux locaux, aux réfugiés afghans et aux personnes qui traversent la frontière en quête de soins médicaux.
À Kuchlak, une ville du district de Quetta qui abrite de nombreux réfugiés afghans, nous gérons un centre de santé, et assurons la prise en charge ambulatoire des enfants, y compris une aide nutritionnelle pour les moins de cinq ans et des pansements pour les moins de 12 ans, les soins obstétricaux d'urgence de base 24h/24 et un conseil psychosocial. Les patientes qui présentent des complications obstétricales urgentes sont référées à Quetta.
À l'hôpital de Dera Murad Jamali, chef-lieu de district, nous soutenons un programme de nutrition thérapeutique en hospitalisation pour les enfants atteints de malnutrition sévère, les services généraux de pédiatrie et de néonatalogie, et les soins en santé génésique. Nous y avons ouvert une unité de traitement de l'eau pour assurer la fourniture d'eau potable pour les patients, leurs proches et le personnel médical. Dans les districts orientaux de Jaffarabad et Nasirabad, nos équipes ont soigné plus de 9’000 cas de malnutrition infantile via un réseau d'antennes locales et de cliniques mobiles.
Urgences, santé maternelle et néonatalogie au Khyber Pakhtunkhwa
Environ 75% des patientes de l'hôpital des femmes de Peshawar viennent des zones rurales du district et de ce que l'on appelait auparavant les Zones tribales sous administration fédérale. Les taux de mortalité néonatale sont élevés. Nous nous concentrons donc sur les grossesses à haut risque et les femmes ayant un accès limité aux soins, tout en assurant des soins obstétricaux d'urgence intégrés en continu. En 2018, nous avons assisté près de 4’900 naissances et admis 600 nouveau-nés en néonatalogie.
À Timergara, à quelque 200 kilomètres au nord de Peshawar, nous soutenons les urgences de l'hôpital du chef-lieu de district et offrons des soins obstétricaux et néonatals intégrés d'urgence. En 2018, notre équipe a assisté 13’750 naissances et soigné 178’980 patients aux urgences. L'unité de « soins maternels kangourou », où le corps de la mère agit comme incubateur naturel, est passée de huit à quatorze lits.
Face à une vaste épidémie de diarrhées en début d'année, nous avons ouvert un centre spécialisé à l'hôpital, qui avait traité plus de 4’100 patients en juillet. Depuis mai, le personnel international de MSF n'a eu qu'un accès intermittent au projet de Timergara. Fin 2018, les équipes attendaient toujours l'autorisation des autorités pour y être présentes en permanence.
Leishmaniose cutanée
En mai, nous avons ouvert notre quatrième centre de traitement de la leishmaniose cutanée au Pakistan. Maladie tropicale négligée, endémique dans le pays, la leishmaniose cutanée est transmise par la piqûre d'un phlébotome et provoque des lésions cutanées douloureuses et défigurantes. Bien que non mortelle, elle entraîne souvent stigmatisation et discrimination, et affecte la vie quotidienne et la santé mentale des patients.
Le nouveau centre, situé à Peshawar, a rapidement atteint sa pleine capacité, ce qui prouve le besoin croissant de traitements dans la région. Fin 2018, 1’380 patients y avaient été soignés. Outre des médicaments efficaces et sûrs, nous offrons un soutien en santé mentale et sensibilisons au traitement et à la prévention.
Nos équipes ont aussi soigné près de 3’770 cas dans trois sites du district de Quetta, au Balouchistan : le centre de santé maternelle et infantile de Kuchlak, le centre médical de Bolan et l'hôpital Benazir Bhutto.
Hépatite C
Depuis 2012, nous gérons une clinique à Machar Colony, un bidonville densément peuplé de Karachi. Environ 150’000 personnes y vivent dans des conditions d’hygiène déplorables, avec un accès limité à l'eau potable.
En 2018, nous avons décidé de fermer notre département ambulatoire et notre maternité, services disponibles dans une autre structure proche, pour nous concentrer sur le diagnostic et le traitement de l'hépatite C, un problème de santé majeur au Pakistan : ce pays enregistre la deuxième plus forte prévalence de la maladie au monde.
Sur les 1’146 patients admis en traitement en 2018, 878 l’avaient achevé à la fin de l'année. Notre équipe a aussi offert du conseil aux patients et mené des activités d'éducation à la santé. En outre, nous avons préparé l’extension de ce programme au Balouchistan en 2019.