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3,32
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21
Avec l’amélioration des taux de mortalité liés au VIH et à la tuberculose (TB), l'espérance de vie ne cesse d'augmenter au Kenya. Mais les maladies infectieuses et la mortalité maternelle restent très préoccupantes.
Prise en charge du VIH à Homa Bay
Malgré une assez bonne couverture des traitements aux antirétroviraux (ARV), nombre de personnes vivant avec le VIH dans le comté de Homa Bay se retrouvent encore en échec thérapeutique et arrivent dans nos structures à des stades avancés du VIH, tels que le sarcome de Kaposi. En 2018, nous avons mis la priorité sur les échecs thérapeutiques, les stades avancés du VIH et les programmes pour adolescents.
Parmi les patients admis à l'hôpital de référence du comté de Homa Bay – où MSF soutient deux unités pour adultes et un service antituberculeux – plus de la moitié sont séropositifs. En 2018, en moyenne 18 sont décédés chaque mois, dont près de 30% dans les 24 heures suivant leur admission.
Nous avons donc mis en place divers outils novateurs, dont un laboratoire spécifique et le dépistage aux points d'intervention pour les patients hospitalisés, ce qui a permis d’accélérer la mise sous traitement. Nous gérons une clinique de suivi à l'hôpital, qui entre en contact avec les structures de santé locales des patients pour mettre en place la continuité des soins au plus près de chez eux.
Soins obstétricaux vitaux à Mombasa
Depuis plus de deux ans, nous offrions des services en santé sexuelle et génésique dans un hôpital en conteneur à Likoni, dans le comté de Mombasa. Pendant ce temps, nous avons réhabilité le centre de santé de Mrima qui a ouvert en mai. Ses 36 lits, salles de consultation plus spacieuses et son meilleur équipement médical nous permettent de mieux soigner plus de femmes enceintes dans une zone densément peuplée qui ne dispose d'aucune autre structure de soins obstétricaux et néonatals d'urgence.
En 2018, nos équipes ont assisté près de 7’000 accouchements, dont plus de la moitié dans les nouveaux locaux. Nous avons assuré soins prénatals, assistance médicale pour les victimes de violence sexuelle et éducation à la santé dans la communauté.
Traitement des maladies non transmissibles (MNT) à Embu
Nous assurons du mentorat auprès du personnel du ministère de la Santé du comté d'Embu pour améliorer la prise en charge des MNT dans les structures de soins primaires.
La première cohorte de quatre cliniciens, cinq infirmiers et six soignants communautaires volontaires ont été diplômés en novembre, après avoir suivi les modules sur l'asthme, le diabète, l'hypertension et l'épilepsie.
Assistance médicale pour les toxicomanes à Kiambu
Une évaluation en 2018 a révélé un énorme besoin de soins médicaux intégrés pour les toxicomanes dans le comté de Kiambu. En collaboration avec des partenaires locaux, nous avons conduit une campagne de sensibilisation de la communauté et nous ouvrirons une clinique spécialisée à Karuri en 2019.
Notre but est de réduire les taux de morbidité et de mortalité liés à la consommation illicite d'opioïdes en améliorant l'accès à des services de santé appropriés, notamment différents modèles de thérapies de substitution et de soutien aux patients.
Secours aux victimes de violence à Nairobi
Nous gérons un service d'ambulance, un centre d'appel gratuit et un service de traumatologie dans la zone d'Eastlands à Nairobi, pour améliorer l'accès à l'aide d'urgence pour les victimes de violence urbaine.
En 2018, nos équipes ont reçu plus de 7’600 appels, qui ont entraîné 6’230 interventions de l'ambulance et 4’340 transferts vers des structures de santé. L'équipe de traumatologie a assuré 9’250 consultations, principalement pour des patients sans rendez-vous.
Nous gérons une clinique spécialisée pour les victimes de violence sexuelle et fondée sur le genre à Eastlands, et soutenons quatre autres structures gérées par le ministère de la Santé.
En 2018, nous avons traité en moyenne 269 patients par mois, soit une hausse de 18% par rapport à 2017. Nos équipes de proximité ont intensifié leurs actions de sensibilisation des communautés à cette violence et à l'aide disponible.
De plus, nous avons continué d’aider le ministère de la Santé à combattre la TB résistante (TB-R), en fournissant du matériel et des formations. Le programme novateur de traitement de la TB-R, que nous avions transféré en 2017, a introduit des machines GeneXpert pour le diagnostic, et la bédaquiline et le délamanide, deux traitements oraux.
Nous avons aussi enregistré la première guérison au Kenya d'un patient atteint d'une forme ultrarésistante. En 2018, nous avons lancé un essai pilote d'un schéma thérapeutique de neuf mois, que le ministère de la Santé a adopté.
Soins médicaux au camp de Dadaab
Nous offrons toujours des soins intégrés à plus de 70’000 réfugiés vivant dans le camp de Dagahaley, à Dadaab, et à la communauté locale, via un hôpital de 100 lits et deux dispensaires décentralisés. En 2018, nous avons assuré plus de 175’000 consultations ambulatoires et admis plus de 10’000 patients.
Nos équipes ont fourni une vaste gamme de services, comprenant aide nutritionnelle, soins en santé sexuelle et génésique, chirurgie d'urgence, assistance médicale et psychologique pour les victimes de violence sexuelle, vaccination, services en santé mentale, traitements du VIH et de la TB, soins palliatifs pour les personnes souffrant de maladies chroniques et insulinothérapie à domicile pour les diabétiques.
Interventions d'urgence
Nos équipes sont intervenues pour lutter contre plusieurs épidémies et autres urgences en 2018, en assurant des transports en ambulance, des soins médicaux et la distribution de secours aux communautés dont les habitations ont été ravagées par des incendies.
Début 2018, des pluies torrentielles ont provoqué une épidémie de choléra de cinq mois dans les comtés de Nairobi, Embu, Isiolo, Garissa et Turkana. Nous avons participé à la prise en charge des patients et donné du matériel médical et logistique en soutien à cette intervention.
En mars, nous avons envoyé des équipes et du matériel médical pour soutenir la lutte contre l'épidémie d'influenza à Nanyuki dans le comté de Laikipia. En juin, nous avons aidé le ministère de la Santé à combattre une épidémie de fièvre de la vallée du Rift dans le comté de Wajir. Causée par un virus transmis par des moustiques et par des mouches hématophages, la fièvre de la vallée du Rift peut causer une fièvre hémorragique potentiellement mortelle. Nous avons participé au traitement de 82 patients et contrôlé l'épidémie en deux semaines.
Fin 2018, nous sommes intervenus pour faire face à un afflux de blessés venant du comté éthiopien de Moyale, où des violences avaient éclaté. Enfin, dans le comté de Mandera, l'équipe a soutenu l'hôpital du district de Takaba, qui a reçu plus de 100 blessés en trois jours.